Pierre Lévy

En plongeant mon ou mes corps diaphanes dans le monde virtuel, je perçois d’un même mouvement non seulement ce que je sais déjà, mais aussi l’étendue des savoirs possibles qui me sont encore étrangers et le resteront peut-être toujours : les savoirs, les idées et les oeuvres des autres. Mon corps angélique dans le monde virtuel exprime ma contribution à l’intelligence collective ou ma posture singulière par rapport au savoir commun. Or ce corps angélique n’atteint jamais l’extension complète du monde virtuel qui le contient et qui est comme l’Ange du collectif.